'Aisha رضي الله عنها a dit :
« Quand les dix derniers jours (de Ramadan)
arrivaient, le prophète صلى الله عليه و سلم passait sa
nuit dans l'adoration, réveillait sa famille (la nuit), redoublait
d’efforts et serrait son Izar (pagne). » [1]
Ce hadith est la
preuve que les dix derniers jours de Ramadan ont une vertu spéciale
plus que n’importe quel autre (jour), dans lequel on doit augmenter
dans l'obéissance et les actes d'adoration, comme la prière, le
dhikr (rappel) et la récitation du Qur'an.
'Aisha رضي الله عنها a décrit notre prophète et modèle, Muhammad صلى الله عليه و سلم par quatre attributs :
1. Il صلى الله عليه و سلم « passait sa nuit dans l'adoration »,
c’est à dire qu’il ne dormait pas. Ainsi, il صلى الله عليه و سلم restait éveillé dans l'adoration et animait son
âme en passant la nuit à ne pas dormir. Car le sommeil est le frère
de la mort. Le sens « passait sa nuit » est qu'il
صلى الله عليه و سلم la passait dans le qiyam (la prière
de nuit) et dans les actes d'adorations pour Allah, le Seigneur des
mondes. Nous devons nous rappeler que les dix derniers jours de
Ramadan sont fixés et comptés.
Quant à ce qui a
été rapporté concernant l’interdiction de passer la nuit entière
dans la prière, qui a été mentionné dans le hadith de 'Abdullah
Ibn 'Amr رضي الله عنه cela concerne celui qui le fait chaque
nuit de l'année.
2. Il صلى الله عليه و سلم « réveillait sa famille », c’est à
dire ses femmes pures, les Mères des croyants, pour qu'elles
puissent profiter de ce bien, du dhikr et des actes d'adoration
pendant ces temps bénis.
3. Il صلى الله عليه و سلم « redoublait d’efforts », c’est à
dire qu’il صلى الله عليه و سلم persévérait et luttez
dans l'adoration, ajoutant plus à ses actes que ce qu'il avait fait
les vingt premiers jours (de Ramadan). Il faisait cela parce que la
nuit d'Al-Qadr arrive pendant un de ces (dix derniers) jours.
4. Il صلى الله عليه و سلم « serrait son Izar (pagne) »
c’est à dire qu’il s’appliquait et luttait intensément dans
l'adoration.
Il est aussi dit que cela signifie qu'il صلى الله عليه و سلم se retirerait des femmes. Cela semble être plus
correct puisque cela penche vers ce qui a été mentionné
précédemment et vers le hadith d'Anas رضي الله عنه :
« Il
صلى الله عليه و سلم pliait son lit et se retirait des
femmes (c'est-à-dire ses femmes). » [2]
Aussi, il
صلى الله عليه و سلم observait Al-‘Itikaf les dix
derniers jours de Ramadan et la personne qui est en état d'Itikaf ne
peut avoir de rapports (sexuels) avec ses femmes.
Ainsi,
ô frère musulman, efforce-toi de te caractériser par ces
attributs. Et préserve la prière que tu fais dans les profondeurs
de la nuit (tahajjud) avec l'imam en plus de la prière de tarawih
(que l'on prie dans les premières parties de la nuit), pour que ton
effort ces dix derniers jours aille plus loin que les vingt premiers.
Et pour que tu puisses atteindre l'attribut de « passait
sa nuit dans l'adoration » en priant.
Et tu dois être
patient dans ton obéissance à Allah, en effet, la prière (de nuit)
tahajjud est difficile, mais sa récompense est grande. Par Allah,
c'est une grande occasion dans la vie et une chose dont il faut
profiter, pour celui qui Allah l'accorde. Et la personne ne sait pas
si, peut-être, elle rencontrera une des nombreuses récompenses
d'Allah pendant la prière de nuit, qui sera une aide pour lui dans
ce monde et dans l’au-delà.
Les pieux
prédécesseurs de cette Umma s’appliquaient à allonger la prière
la nuit. As-Sa'ib Ibn Yazid a dit :
« ‘Umar Ibn Al-Khattab a
ordonné à Ubay ibn Ka'b et Tamim Ad-Dari de diriger les gens
dans la prière avec onze raka'at. Le lecteur récitait cent versets,
au point que nous devions nous appuyer sur des bouts de bois en
raison de la longue position (debout). Et nous ne nous arrêterions
qu’à l’approche du Fajr. » [3]
'Abdullah Ibn Abi
Bakr a rapporté:
« J'ai entendu mon père (c'est-à-dire Abû
Bakr) dire : « Pendant Ramadan, nous finissions (la prière de
nuit) tard et nous pressions les domestiques pour présenter la
nourriture (du suhur) de peur que le Fajr ne vienne. »
[4]
Il y a deux luttes
de l'âme auxquelles le croyant fait face pendant Ramadan : la lutte
dans la journée avec le jeûne et la lutte la nuit avec le qiyam
(prière de nuit). Ainsi, quiconque combine ces deux et remplit leurs
droits, alors il est parmi les patients - ceux desquels Allah dit :
« les endurants auront leur pleine récompense sans compter »
[sourate Az-Zumar : 15]
Ces dix jours sont
la dernière partie du mois et les actions d'une personne ne valent
que par leur fin. Et peut-être, il rencontrera la nuit d'Al-Qadr,
debout dans la prière pour Allah et aura ainsi tous ses péchés
passés pardonnés.
Et il faut
inciter, animer et persuader sa famille d’accomplir les actes
d'adoration, particulièrement dans ces grands moments que ne néglige
que celui qui a été privé. Ce qui est plus incroyable est que
tandis que les gens accomplissent la prière et font le tahajjud,
certains passent leur temps dans des assises interdites et des actes
coupables. C'est en effet la perte la plus grande. Nous demandons à
Allah Sa protection.
Donc, s'engager
dans ces derniers jours signifie entrer dans le profit des actes
pieux dans ce qui reste du mois. Parmi les choses malheureuses est de
voir que certaines personnes excellent dans les actions pieuses,
comme la prière et la récitation du Qur'an, dans la première
partie du mois, mais alors les signes de la fatigue et la lassitude
apparaissent sur eux, particulièrement quand les dix derniers jours
de Ramadan arrivent. Et ceci malgré le fait que ces dix derniers
jours possèdent une position plus grande que les premiers. Ainsi, il
faut persévérer dans l’effort et la lutte et augmenter son
adoration quand la fin du mois arrive. Et nous devons garder à
l'esprit que les actions d'une personne ne valent que par leur fin.
Shaykh ‘Abdullah Ibn Salih Al-Fawzan
Notes de bas de
page :
[1] Al-Bukhari (4/269) et Muslim (1174)
[1] Al-Bukhari (4/269) et Muslim (1174)
[2] Voir
Lata'if-ul-Ma'arif : pg. 219
[3] Voir
Al-Muwatta : vol. 1, pg 154
[4] Aussi dans le
Muwatta de l’imam Malik : vol. 1, pg. 156
Article tiré du
site al-manhaj.com
Source :
Ahadith As-Siyam : Ahkam wa Adab (pg. 133-135)
Traduit par les
salafis de l’Est
Copié de salafs.com
