Selon ‘Aicha رضى الله عنها , le Messager d'Allah صلى الله عليه و سلم a récité le verset :
{ C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s'y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d'autres versets qui peuvent prêter à d'interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au coeur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : "Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur! " Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent}
[Sourate Al 'Imran;v.7]
Elle ('Aicha) a dit: Le Messager d'Allah صلى الله عليه و سلم a dit:
« Si vous voyez des gens suivre les versets ambigus, sachez qu’Allah les a nommé dans Son Livre ; alors méfiez-vous d’eux. »
[ Rapporté par Al Bukhari et Muslim dans leur Sahih]
Abu Hurayra رضى الله عنه a dit :
« Il y aura à la fin des temps, des gens qui tiendront un discours que vous n’aurez jamais entendu ni vous ni vos pères, alors méfiez-vous d’eux. » [Introduction de Sahih Muslim]
Al Baghawi رحمه الله, a dit dans l'explication de ses deux hadith:
« Le Prophète صلى الله عليه و سلم, a informé de la division de cette communauté et de l’apparition des gens des passions et de l'innovation. Il a assuré que les personnes fidèles à sa voie et à celle de ses Compagnons seront sauvées de la perdition. Il incombe à tout musulman, s’il constate qu’un individu s’imprègne d’une innovation quelconque au niveau de la croyance ou bien en négligeant certaines traditions [Sunan] de couper les liens avec lui, de le renier, et de l’abandonner qu’il soit mort ou vivant. Il ne doit pas le saluer s’il vient à le rencontrer comme il ne doit pas lui répondre s’il reçoit son salut jusqu’au moment où il délaisse sa bid’a et où il revienne à la vérité. L’interdiction de couper les liens avec son frère plus de trois jours, concerne les négligences constatées au niveau des relations entre des amis non au niveau de la religion. L’exclusion des innovateurs en effet se prolongent jusqu’au jour où ils se repentissent [à Allah]. »
[Sharh As Sunnah: 1/277]
Shaykh Al Islam ibn Taymiya رحمه الله a dit :
« Critiquer les rapporteurs de Hadith en toute vérité et les hérésies des innovateurs est une obligation religieux. »
[Majmu' Al Fatawa; 28/232-231]
An Nawawi رحمه الله, a dit :
« Sache que la médisance est permise pour parvenir à un but valable et légal qui ne peut être atteint autrement. Il y a six cas:
• Premièrement: les plaintes.
• Deuxièmement: l’assistance dans le but de remédier à un mal et de remettre un désobéissant à l’ordre.
• Troisièmement: la demande de Fatwa.
• Quatrièmement: la mise en garde contre le mal et le bon conseil.
• Cinquièmement: lorsque la personne affiche sa perversité ou son innovation.
• Sixièmement: pour identifier une personne. Si celle-ci est connue par des surnoms tels que l’aveugle, le boiteux, le sourd, il est autorisé de l’appeler ainsi. »
Puis il (An Nawawi) dit :
« Voici les six cas en question que les savants ont recensé ; ils sont du reste unanimes concernant la plupart d’entre eux. Des ahadith à la fois connus et authentiques démontrent leur légitimité.» [ Ryad As Salihin; p.519]
[Shaykh As Suhaymi dit à la suite]:
Certains savants ont réunis ces six cas dans les vers suivants :
La critique n’est pas de la médisance dans six cas
Les plaintes, l’identité, la mise en garde
La débauche en public et la demande de Fatwa
Et chercher un soutient pour remédier au mal
Shaykh Al Islam Ibn Taymiya رحمه الله a émis deux conditions autorisant à médire sur les innovateurs :
• Premièrement: Avoir de la science.
• Deuxièmement: Une bonne intention.
Il رحمه الله a dit :
« D’autre part, celui qui parle de ses choses avec science, doit absolument avoir une intention saine. Si, bien que son discours soit vrai, il veut à travers cela semer le désordre sur terre, il est comparable au guerrier qui se sacrifie au combat pour défendre son clan ou par ostentation. Cependant, s’il fait cela pour Allah afin de lui rendre le culte sincère et exclusif, il compte parmi les combattants sur le sentier d’Allah parmi les héritiers des prophètes et les successeurs des messagers. Ce registre ne va pas en opposition avec les paroles du Prophète صلى الله عليه و سلم disant :
« La médisance c’est dire sur ton frère ce qui lui déplait. »
Le frère n’est autre que le croyant ; si le frère du croyant est sincère dans sa foi, il ne peut être affecté par la vérité aimée d’Allah et de Son Messager quand bien même il devait témoigner contre lui-même ou l’un de ses proches. Il doit plutôt établir la justice, en se faisant le témoin d’Allah au dépend même de sa propre personne, ou de l’un de ses parents ou de ses proches. À partir du moment où il éprouve une certaine répulsion envers la vérité, cela dénote une certaine baisse de foi de la même façon que sa fraternité diminue proportionnellement à sa baisse de foi. Il ne doit pas tenir compte du mauvais sentiment qu’il éprouve en raison de cette faiblesse étant donné qu’il doit absolument faire devancer l’amour d’Allah et de Son Messager à son mauvais sentiment envers les choses aimées d’Allah et de Son Messager, comme Allah l'a dit:
{Tandis qu’Allah et Son Messager méritent mieux de se voir agréer}
[Sourate At Tawbah; v.62]
Extraits du livre, "Sois Salafi comme il se doit"
- كن سلفيا علي الجادة-
de Shaykh 'Abd Salam As Suhaymi حفظه الله
Concernant la critique et le boycott des gens de l'innovation.
فعن عائشة رضى الله عنها قالت: " تلا رسول الله صلى الله عليه و سلم هذه الآية:
{ هُوَ الَّذِي أَنزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ آيَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ هُنَّ أُمُّ الْكِتَابِ وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ ۖ فَأَمَّا الَّذِينَ فِي قُلُوبِهِمْ زَيْغٌ فَيَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ ابْتِغَاءَ الْفِتْنَةِ وَابْتِغَاءَ تَأْوِيلِهِ ۗ وَمَا يَعْلَمُ تَأْوِيلَهُ إِلَّا اللَّهُ ۗ وَالرَّاسِخُونَ فِي الْعِلْمِ يَقُولُونَ آمَنَّا بِهِ كُلٌّ مِّنْ عِندِ رَبِّنَا ۗ وَمَا يَذَّكَّرُ إِلَّا أُولُو الْأَلْبَابِ}
قالت: قال رسول الله صلى الله عليه و سلم
" فإذَا رأيْتَ الذي يتَّبعُون ما تَشَابه منه، فأ و لئك الذين سَمَّىٰ الله فاحْذَرُهم"
[رواه البخاريُّ م مسلم في صحيحيهما]
قال أبو هريرة رضى الله عنه
سيكون في آخر الزَّمان ناس يُحدَّثونكم بِما لمْ تسمعوا أنتم ولا آباؤكم، فإيَّاكم وإيَّاهم. [ مقدَّمة مسلم]
قال البغوي -رحمه الله-، في شرح هذين الحديثين
قد أخبر النبي صلى الله عليه و سلم عن افتراق هذه الأمَّة، وظهور أهل الأهواء و البدع فهيم، وحكم بالنَّجاة لمن اتَّبع سنَّتة و سنَّة أصحابه، فعلىٰ المرء المسلم إذا رأىٰ رجلاً يتعاطىٰ شيئًا من الأهواء و البدع معتقدًا، أو يتهاون بشيءٍ من السُّنن أن يَهجره، و يتبرَّأمنه و يتركه حيًّا و ميَّتًا، فلا يُسلَّم عليه إذا لقيه، و لا يجيبه إذا ابتدأ، إلىٰ أن يترك بدعته، و يراجع الحقَّ.
و النَّهي عن الهجران فوق ثلاثٍ فيما يقع بين الرَّجلين من التَّقصير في حقوق الصُّحبة و العِشْرة دون ماكان في حقًّ من الدَّين، فإن هجرة أهل الأهواء و البدع دائمةٌ إلىٰ أن يتوبوا. [ شرح السُّنَّة؛ ١/٢٧٧]
قال شيخ الإسلام ابن تيمية - رحمةُ الله عليه -
" جرح رواة الحديث بالحقَّ، و بدع المبتدعة واجبٌ شرعًا[...]" [ مجموع الفتاوىٰ؛ ٢٣٢-٢٣١/٢٨]
قال النَّوويُّ رحمه الله
اعلم أنَّ الغيبة تُباح لغرضٍ صحيحٍ شرعيًّ لا يُمكن الوصول إليه إلَّا بها، وهو ستَّة أبوابٍ
الأوَّل: التَّظلُّم
الثَّاني: الاستعانةُ علىٰ تغيير المنكر، وردُّ العاصي إلىٰ الصَّواب
الثَّالث: الا ستفتاء
الرَّبع: تَحذيرُ المسلمين من الشَّرَّ و نصيحتهم
الخامس: أن يكون مُجاهرًا بفسقه وبدعته
السَّادس: التَّعريف، فإذا كان الإنسان معروفًا بلقبٍ: كالأعمىٰ، و الأعرج، و الأصمَّ، جاز تعريفهم بذلك.
ثمَّ قال (النووي): " فهذه ستَّة أبوابٍ ذكرها العلماء و أكثرها مُجمعٌ عليها، دلائلها من الأحاديث الصَّحيحة المشهورة." [ رياض الصَّالحين؛ ص٥١٩]
و قد نَظَم بعضُ العلماء هذه الأبوابَ في قوله
القَدْحُ ليسَ بغيبةٍ في سِتَّةٍ... مُتظلَّمٍ ومُعَرَّفٍ و مَحذَّرِ
ومُجاهرٍ فِسْقاً و مُسْتَفْتٍ و مَن... طَلَبَ الإعَانَةَ في ٱزَالَةِ مُنكَرِ.
وقد ذكر شيخ الإسلام ابن تيميَّة - رحمه الله -، في جواز غيبة المبتدع شَرْطَين هما:
١- العلم
٢- وحسن النية
حيثُ قال يرحمه الله: " ثمَّ القائل في ذلك بعلمٍ لا بدَّ له من حسن نيَّة، فلو تكلَّم بحقًّ يقصد العلوَّ في الأرض أو الفسادَ؛ كان بمنْزِلَة الذي يقاتلُ حَميَّةً ورِياءً، وإن تكلَّم لأ جل الله تعالىٰ مُخلصاله اله الدين كان من المُجاهدين في سبيل الله من ورثة الأنبياء خلفاء الرُّسل، وليس هذا الباب مُخالفا لقوله صلى الله عليه و سلم: " الغِيبةُ ذِكرُكَ أخاك بِما يَكرَهُ."
فإن الأخ هو المؤمن، وأخو المؤمن إن كان صادقاً في إيها نه لم يكرَه هذا الحقَّ الذي يُحبُّه الله و رسله له، وإن كان فيه شهادةٌ عليه و علىٰ ذوية؛ بل عليه أن يقوم بالقسط، ويكون شاهدًا الله، ولو علىٰ نفسه أو والديه أوقريبة.
ومتَىٰ كره هذا الحقَّ كان ناقصًا إيَهانه، يَنقُصُ من أخوَّته بقدر مانَقَص من إيها نه، فلم يعتبر كراهته من الجهة الَّتي نقص منها إيما نه؛ إذكراهته لما يحبُّه الله ورسوله توجب تقديمَ محبَّة الله و رسوله، كما قل تعالىٰ:
{ وَٱاللَّهُ وَرَسُو لُهُ أَحَقُّ أَن يُرْضُوهُ}
[ التوبة:٦٢] "
[ مجموع المسائل و الرسائل: ٥/٢٨١]
كون سلفيا علىٰ الجادة؛ تأليف: شيخ عبد السلام بن سالم بن رجاء السحيمي حفظه الله